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  • : Le blog de STM
  • : Notre priorité : l'action par des actions concrètes et ciblées auprès et avec des villages du Tiers-Monde. STM est une ONG (Organisation Non Gouvernementale) française basée en région parisienne sud à Savigny sur Orge - d'où son nom d'origine.
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A l'occasion du 10ème anniversaire de SAVIGNY TIERS MONDE, en 1994, nous avons posé à François CLEVENOT, certaines questions rarement soulevées.
  • Quelle est l'origine de l'Association SAVIGNY TIERS MONDE ?

    François CLEVENOT : En 1984 face aux images de guerre et de famine en Éthiopie, j'ai pris conscience que rester passif était criminel et qu'il y avait donc un devoir d'assistance à la population en danger.

     

  • Pourquoi privilégier une action tournée vers l'extérieur au lieu de s'intéresser à des problèmes plus proches des Saviniens et plus généralement des Français ?

    F.C. : Les pays en voie de développement présentent les inégalités les plus graves et dans tous les domaines : éducation, statut de la femme, démographie, médecine, droits de l'homme, dépendance économique, etc... Dans tous ces domaines la solidarité devrait exister. Je relève que parmi nos adhérents, nombreux sont ceux qui sont également engagés dans d'autres associations telles que : aide aux handicapés, accompagnement de chômeurs, etc...

    Le reproche sous-entendu par votre question constitue trop souvent un prétexte pour beaucoup de rien faire, ni ici, ni là-bas. Les problèmes sont liés. Il faut donc agir partout où l'on peut.

     

  • Combien d'adhérents composent l'Association ? Quels sont leurs profils et leurs motivations ?

    F.C : A l'origine, beaucoup d'adhérents provenaient d'associations concernant d'autres domaines et se trouvaient disponibles. Ils voulaient intégrer une activité avec des réalisations concrètes.

    Autre motivation importante : le désir de dépasser ses propres soucis, d'aborder des problèmes d'autre nature.

    Au fil du temps le nombre d'adhérents a augmenté parce qu'ils apprécient que les activités aient une continuité et qu'on leur en rende compte.

    Actuellement 120 foyers cotisent soit 150 à 200 personnes intéressées et fidèles, dont 40 actives. L'animation est assurée par les membres du Bureau (7 personnes à l'époque NDLR). Une forte proportion d'adhérents ayant entre 40 et 60 ans, l'Association est confrontée à un problème de renouvellement.

     

  • Quelle est l'importance des recettes de l'Association et sa répartition entre grandes rubriques ?

    F.C. : Les recettes varient entre 45.000 FF et 110.000 FF par an, compte tenu d'un versement exceptionnel ces deux dernières années. 10% de ces recettes proviennent de subventions du Crédit Mutuel, de la Mairie de Savigny sur Orge et des écoles dans lesquelles nous intervenons. Le reste, soit 90% des recettes, représente des dons, ventes d'objets artisanaux ou de livres à l'occasion de manifestations annuelles.

     

  • Comment l'Association a-t-elle connue le village de DAHORE au Burkina Faso qu'elle parraine depuis l'origine ?

    F.C. : Nous avons tout d'abord rencontré un africain hospitalisé à Paris qui nous a informé sur les réalités de son village. Peu après, à la suite d'une de nos conférences portant sur le tourisme et le développement, un groupe d'amis a voulu mettre en pratique ses conceptions sur un tourisme "intelligent" et a choisi DAHORE comme destination.

    A partir de là des liens amicaux se sont noués spontanément. Une des préoccupations permanents de S.T.M. est d'établir des contacts directs avec les habitants de DAHORE pour suivre l'évolution des projets.

     

  • Comment est-ce possible du fait de la distance et de l'isolement du village ?

    F.C. : Nous maintenons des courriers avec plusieurs burkinabé et nous essayons ainsi d'acquérir une information puisée à diverses sources afin d'être sûrs de bien comprendre leurs aspirations.

    Nous correspondons aussi avec des Volontaires du Progrès (techniciens agricoles français sur place en permanence) avec les quels nous participons à des projets de formation aux techniques agricoles.

    Plus important encore, nous nous rendons sur place, malheureusement pas aussi souvent que nous le voudrions car, par principe, tous les frais de voyage sont à la charge des visiteurs.

     

  • Fort du succès avec DAHORE, pourquoi l'Association S.T.M. ne s'intéresse-t-elle pas à d'autres pays et villages qui connaissent des problèmes de développement ?

    F.C. : S.T.M. épaule des projets de développement au Sénégal, au Salvador et au Nicaragua.

    Actuellement c'est avec DAHORE que nos contacts sont plus étroits. En dépit de multiples sollicitations, compte tenu de nos ressources réduites et de la disponibilité de nos membres, nous tenons à ne pas nous disperser davantage. Nous avons en effet d'autres activités telles que : nos conférences illustrées par des photos et vidéos dans des écoles ou d'autres associations, cours d'alphabétisation et aide aux devoirs pour les familles d'immigrés de Savigny.

     

  • Un autre particularité de S.T.M. est de donner une information de qualité à ses adhérents ou sympathisants. Pourriez-vous nous parler des ces soirées-débats ?

    Tous les ans le Bureau retient un certain nombres de sujets. Ils sont proposés à nos adhérents et après un dernier choix, des spécialistes, souvent des universitaires, sont contactés et acceptent volontiers de nous dispenser leurs connaissances en échange de notre propre expérience. Nous tenons aussi à donner la parole à des témoins directs ayant acquis une expérience de terrain : médecins, infirmières, agronomes, qui sont capables de traduire objectivement les réalités concrètes des pays. Les conférences réunissent de 30 à 60 personnes, elles font l'objet d'un enregistrement et les cassettes audio ou vidéos peuvent être empruntées par toute personne intéressée. Malheureusement nous constatons que cette riche source d'informations est très peu utilisée.

     

  • Une Association comme S.T.M. doit savoir se renouveler en gardant ses principes de base. Que diriez-vous en priorité à des personnes désireuses de nous rejoindre ?

    Face à la complexité des problèmes des pays en voie de développement qui reflètent les propres contradictions de nos sociétés, le meilleur moyen de les approfondir est de participer avec nous à la solution d'objectifs concrets.

    C'est à travers des études de projets mais aussi de rencontres avec des habitants de ces pays que l'on acquiert une opinion personnelle.

    Dans cette optique, tous les intéressés sont les bienvenus à S.T.M., et nous comptons en particulier sur des jeunes pour apporter une nouvelle dynamique.

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